Un hombre joven reflexiona sobre las emociones entre las diferentes culturas

Les émotions sont un concept difficile à catégoriser car elles varient énormément d’une personne à une autre. Néanmoins, il y a tout de même des similarités dans la manière d’exprimer nos émotions selon notre culture. Que cela vienne de l’expérience de la personne ou de la nouvelle culture adoptée. Dans tous les cas, il n’y a pas qu’une seule façon d’exprimer la joie, la tristesse, la gêne ou toute autre émotion humaine.

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Les émotions sont-elles les mêmes dans chaque culture ?

Les experts définissent une culture universelle comme « tout ce qui existe de manière commune dans chaque culture humaine sur la planète mais qui varie de l’une à l’autre, telles que les valeurs ou les attitudes ». Cela fait référence aux aspects culturels comme les traditions, les langues, les expressions, la nourriture, le mariage, l’art, la musique, les blagues, les sports et bien d’autres choses.

À la question : « Est-ce que les émotions sont culturellement universelles ? » La réponse est oui. Le fait qu’en tant qu’humains, nous ayons des émotions, fait partie de la culture universelle. C’est même ce qui nous rend humains. Mais la façon dont nous exprimons ces émotions change selon les différentes cultures.

1. L’appréciation

La manière dont nous exprimons l’appréciation ou montrons du respect envers les autres varie largement suivant les cultures. Un exemple est lorsque nous offrons des cadeaux. Dans beaucoup de cultures occidentales, il est commun d’ouvrir le cadeau devant la personne qui nous l’a offert et de montrer immédiatement son appréciation. Nous allons même plus loin : nous remercions , même si le cadeau ne nous plaît pas.

Pour donner un exemple opposé, en Chine et au Japon, il ne faut ouvrir le cadeau qu’une fois le donateur parti. En Chine, il est commun de refuser le cadeau plusieurs fois avant de l’accepter. Ce qui serait très malpoli dans les cultures occidentales. Aussi, en Chine et au Japon, il faut toujours accepter le cadeau avec les deux mains sinon vous paraitriez impoli.

2. L’amusement

En tant qu’expatriée en Allemagne, J’ai pas mal d’expérience avec cette émotion. L’une des plus grandes différences que j’ai remarquée concerne la manière dont les Allemands montrent leur amusement. Aux États-Unis, lorsque quelqu’un fait une blague, il faut rire de bon cœur et ouvertement (surtout si vous voulez impressionner votre belle-famille). Mais en Allemagne, il est très commun pour les Allemands de faire une blague, de ne pas montrer une pointe de sourire et de continuer à parler. Dans l’un de mes cours d’allemand, mon professeur a fait ça, j’ai ri à l’américaine et on m’a regardé bizarrement. Les Allemands ont donc tendance à être moins exubérants.

3. La gêne

La gêne et la honte sont des éléments propres à chaque culture car ils sont perçus de manière complétement opposée selon le pays où vous vous trouvez. Dans beaucoup de cultures occidentales, la gêne est une émotion négative que l’on veut cacher. On ne veut pas créer une situation gênante et on ne veut pas non plus montrer aux autres ce qui nous gêne. On balaie ça sous le tapis aussi vite que possible.

Mais dans d’autres cultures comme dans les pays arabes, la gêne et la honte sont des émotions perçues comme des émotions positives parce que cela veut dire que vous êtes une personne respectable. En d’autres mots, vous êtes respectable parce que vous vous sentez honteux. La gêne et la honte sont donc reçues plus positivement dans ces cultures.

4. La fierté

La fierté est une émotion très complexe qui varie largement selon les cultures et même les sous-cultures. On peut donner ici un exemple clair entre les cultures individualistes et les cultures collectivistes. Alors que les cultures individualistes (les États-Unis, l’Allemagne, la France) se concentrent sur l’individu (être indépendant, faire les choses soi-même, faire de son succès une priorité), les cultures collectivistes (la Chine, l’Inde, le Maroc) se concentrent sur le groupe et comment les membres de ce groupe peuvent aider au développement holistique de chacun.

La façon dont la fierté est montrée au travail peut être très différente. Dans les cultures individualistes, un but commun pourrait être d’augmenter son salaire et ensuite de partager fièrement ce succès avec les autres. Mais dans les cultures collectivistes, on pourrait être plus focalisé sur partager des objectifs communs plutôt qu’individuels. On pourrait percevoir de manière négative cette concentration sur son propre salaire ou le fait d’en parler car cela détourne l’attention du groupe.

5. Le chagrin

Bien que chaque culture fasse l’expérience du chagrin, la manière dont on peut l’exprimer (ou plutôt autoriser les autres à l’exprimer) a plusieurs formes. Pour donner quelques exemples, dans les cultures islamiques orthodoxes, le divorce est considéré comme plus traumatique que la perte d’un être cher. Un concept que les cultures occidentales ne mettraient même pas dans la catégorie du chagrin. Dans les traditions européennes catholiques, le chagrin est souvent exprimé avec stoïcisme et les grands étalages d’émotion sont perçus comme négatifs, surtout pour les hommes. Mais dans les cultures africaines ou caribéennes, le chagrin est montré ouvertement et même encouragé, pour les femmes comme pour les hommes. Plus vous montrez que vous avez du chagrin, plus vous respectez le défunt.

6. La colère

Selon une étude, cette émotion peut être perçue comme positive et négative en fonction de la culture et du contexte. Ils ont comparé les États-Unis (qui perçoit la colère négativement) avec le Japon (qui associe positivement le pouvoir avec l’expression de la colère). Aux États-Unis, la colère est considérée comme une émotion négative qui devrait être contenue. Si vous ne la contrôlez pas, les gens qui vous entourent peuvent remettre en question votre santé mentale. Mais au Japon, ceux qui ont du pouvoir sont encouragés à montrer leur colère pour représenter ce pouvoir. Si les personnes puissantes n’expriment pas leur colère, elles perdront fondamentalement leur pouvoir (ou ce sera tout du moins perçu comme tel). Ici aussi, l’intonation a un grand effet sur la manière dont les expressions de la colère sont perçues.


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