L’anglais, c’est l’anglais, non ?

Eh bien, techniquement, oui. L’anglais n’a pas de dialectes aussi extrêmes que l’allemand ou le français, mais il y a effectivement des mots et des expressions qui vous identifieront à coup sûr comme un Britannique, un Américain ou même un Canadien.

Beaucoup d’anglophones sont allés en vacances ou ont émigré vers d’autres pays anglophones pour finalement se rendre compte qu’il y avait des malentendus concernant la façon d’aller, par exemple, aux toilettes.

Le jeu du nom aléatoire

Quand je suis arrivée à Londres en tant que Canadienne, je me souviens avoir essayé de demander à un serveur de bar où étaient les toilettes. Il y avait du bruit, mais surtout, il n’avait aucune idée de ce que je lui demandais. Qu’est-ce que je voulais laver ?

J’ai essayé en parlant de restroom, mot utilisé par les Américains. Pas de chance. J’ai essayé de parler délicatement de bathroom qui réfère plutôt à une pièce intime dans notre propre foyer, pas dans un endroit public, même si ça peut être utilisé dans une telle situation en Amérique du Nord.

Le serveur du bar a semblé surpris que je veuille prendre un bain dans le pub. Désespérée, je lui ai dit que j’avais besoin d’utiliser les toilettes : I need to use the toilet! Il m’a répondu en levant les yeux au ciel et en pointant que les toilettes des femmes étaient là-bas: Oh! The Women’s Toilet is back there.

Ah, voyez-vous, au Canada et aux États-Unis, la toilette (toilet) réfère au réceptacle lui-même, pas à la pièce. Et c’est une façon un peu directe de référer à ce que vous voulez faire donc, en Amérique du Nord, on utilise plutôt des mots comme washroom et restroom pour faire semblant qu’on ne fait rien de dégoûtant.

Pour une fois, nous sommes plus vagues que les Britanniques ! J’ai pris l’habitude d’appeler cette clarification dialectique « le jeu du nom aléatoire » où je passe à travers tous les noms qui me viennent à l’esprit pour désigner l’objet en question jusqu’à ce que je tombe sur un terme que mon interlocuteur comprend.

Culottes (pants) et pantalons (trousers)

Les noms de vêtements sont un véritable champ de mines. Le chaud tricot porté sur le haut du corps quand il fait froid est un sweater pour les Canadiens et les Américains. Pour les Britanniques ? C’est un jumper, bien sûr ! Ils frissonnent en disant le mot sweater car ils ne pensent qu’à suer avec.

Les Américains trouvent le mot jumper très drôle car c’est une robe chasuble portée par les jeunes filles. Alors si vous parlez d’un jumper pour hommes, ils vont rire dans leur barbe.

Toutefois, les erreurs les plus périlleuses en termes de noms de vêtements concernent les sous-vêtements et les vêtements pour les jambes. En Angleterre, trousers est le seul mot acceptable et pants réfère aux sous-vêtements !

Au Canada et aux États-Unis, pants réfère aux trousers et les sous-vêtements sont des sous-vêtements. Cela donne lieu à beaucoup de conversations hilarantes où l’un des partis parle de trousers et l’autre ne voit que des sous-vêtements.

Imaginez mon copain canadien complimentant une collègue britannique sur ses pants de cuir. Il y avait un silence complet dans le bureau (britannique) après ça.

Le pudding est du gâteau

La nourriture est, bien sûr, très régionale alors on comprend que beaucoup de mots utilisés pour en parler soient spécifiques au pays.

Mais il y a quelques mots qui ont migré en changeant complètement de sens, à tel point qu’ils génèrent des « memes » sur Internet chaque fois qu’ils font surface.

Pudding semble simple, c’est un dessert lisse servi dans un bol, ça se mange à la cuillère et les saveurs les plus courantes sont la vanille ou le chocolat. Eh bien, pudding est le nom familier de toute la partie sucrée du repas quand vous êtes à la maison, en Angleterre.

Qu’en est-il du Yorkshire pudding?

La réponse à la question « Qu’avons-nous comme pudding ? » (what are we having for pudding?) peut très bien être « du gâteau » (cake). Tout ça est encore plus compliqué avec le populaire Yorkshire pudding, qui est salé et généralement servi avec le rôti de bœuf le dimanche midi.

Cela ne crée aucune confusion pour les Britanniques mais, pour les Américains, confrontés à un autre plat appelé pudding qui n’est pas du pudding et qui n’est même pas un dessert non plus, c’est assez pour les faire décrocher.

N’oubliez pas votre toque, eh ?

Les Canadiens se promènent à travers tout ça avec un drôle de lexique mixte. Les Canadiens écrivent les couleurs avec un « u », comme les Britanniques, et la moitié du temps, ils remplacent le « c » par un « s » dans des mots comme license. Grâce à une bonne quantité d’émissions britanniques pour enfants, les Canadiens peuvent utiliser des mots comme jumper sans craquer.

Toutefois, il y a aussi un petit groupe de mots qui identifient immédiatement le locuteur comme un Canadien.

Si vous voulez savoir d’où vient un anglophone, demandez-lui comment il nomme un chapeau tricoté. Les Britanniques diront un woolly hat ou un bobble hat s’il y a un pompon, les Américains diront quant à eux un knit cap, un beanie ou un wool hat. Les Canadiens, par contre, diront une toque. À tous les coups.

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